Wharton School's Adam Grant on give and take
La 'faveur de 5 minutes' et 3 autres choses qui contribueront à faire progresser votre carrière
par Audrey Duperron, Express.be
Adam Grant est le professeur qui enseigne depuis le moins de temps à la Wharton School of Business de l'Université de Pennsylvanie, mais il est aussi le mieux noté. Dans son nouveau livre, « Give and Take: A Revolutionary Approach to Success », il fournit quelques indications utiles pour ceux qui souhaitent développer une expertise dans un domaine particulier, concernant l’importance de l’empathie, et des qualités humaines pour réussir.
Voici 5 de ses conclusions les plus intéressantes :
1/ Les « donneurs » sont premiers et derniers
Grant explique que l’on peut séparer les gens en fonction du style d’interactions qu’ils ont tendance à adopter avec les autres. Il oppose les « donneurs », c'est-à-dire les personnes qui apprécient d’aider et de donner aux autres, aux « preneurs », celles qui au contraire se débrouillent pour prendre des autres plus qu’elles ne donnent. Toutefois, la plupart d’entre nous sommes des « matches nuls », qui donnent à peu près autant qu’ils ne reçoivent.
Les recherches de Grant montrent que les «donneurs» sont ceux qui se retrouvent en bas de la hiérarchie dans beaucoup de domaines, ce qui est peut être la conséquence de leur épuisement, mais aussi de leur exploitation par les « preneurs ». Mais de façon plus intéressante, ils sont aussi ceux qui sont les plus représentés au haut de l’échelle sociale.
2/ L’expertise dépend de l’intérêt
Anders Ericsson et Malcolm Gladwell avaient démontré que l’on pouvait atteindre le statut d'expert dans tout domaine après 10.000 heures de « pratique délibérée ». Lorsque l’on commence à maîtriser une discipline, on ressent un profond intérêt pour elle. Mais il faut également beaucoup d’intérêt pour que le talent se développe en premier lieu. Grant explique que ce qui peut motiver une personne à s’astreindre à une pratique contraignante, c’est le coach ou le professeur qui sait susciter un fort intérêt, une passion pour cette pratique.
3/ L'empathie est plus importante que l'objectivité
Des radiologues à qui on avait montré une photo du patient qu’ils s’apprêtaient à radiographier éprouvaient plus d’empathie pour lui, le considéraient davantage comme un être humain, et non seulement comme une simple radio, et en conséquence, ils écrivaient des rapports d’analyse beaucoup plus détaillés et beaucoup plus précis à propos de sa radio. Trois mois plus tard, ils devaient refaire la même analyse, mais on ne leur montrait plus la photo du patient. Mais comme ils avaient oublié la photo du patient, leur rapport n’était plus aussi fourni. On aboutissait au même résultat lorsqu’on intervertissait le sens de présentation de la photo : les rapports étaient toujours les plus détaillés lorsque les radiologues venaient de voir la photo du patient.
L'empathie est très importante dans le milieu professionnel, conclut Grant. La plupart d'entre nous créons de la valeur pour d’autres personnes dans notre travail, mais trop souvent nous oublions l'aspect humain et l'impact de notre travail sur la vie des autres, parce que notre travail n’est pas centré sur cet aspect.
4/ « La faveur de cinq minutes »
Grant apprécie beaucoup le conseil d’Adam Rifkin, qui recommande d’aider tout le monde lorsque vous pouvez le faire en cinq minutes. Certains craignent que cela ne les conduise à l'exploitation et la perte de temps, mais en réalité c’est un moyen idéal pour se faire des amis et de montrer que l’on a le sens du commandement.
Article original: